Préménopause et ménopause, comment supporter la transition ?

De plus en plus, j’entends mes amies, mes clientes, les femmes de ma famille parler des signes indiquant qu’elles seraient en préménopause. Si la série Loto-Méno ( série documentaire québécoise de Véronique Cloutier, disponible sur Tou.TV) a ouvert la parole autour de ces sujets – et c’était plus que nécessaire, on ne peut cacher qu’elle fait largement la promotion des hormones bio-identiques comme une voie presqu’incontournable lorsque l’on arrive dans cette phase de vie. Une cliente me disait aujourd’hui que selon certaines écoles de pensée, il faudrait même prévenir et ne pas attendre de vivre des symptômes avant d’en prendre. Qu’en est-il ?

J’aimerais commencer par nommer ma préférence pour l’utilisation du mot signes au lieu de symptômes. Car ce n’est pas anodin que le mot symptômes soit utilisé à tous vents pour parler des bouffées de chaleur, insomnie, troubles de mémoire, changements d’humeur ou autres désagréments associés à la préménopause. Lorsqu’on parle de symptômes, on parle de pathologie. La ménopause serait-elle donc une pathologie ? Certainement pas. Elle est une transition, aussi belle et importante que la puberté. Plusieurs peuples ancestraux parlent même d’un deuxième printemps, comme si le cycle de la vie de la femme reprenait un nouveau souffle. D’ailleurs, on en parle en long et en large dans la nouvelle édition (magnifique par ailleurs) de notre livre Sagesse et Pouvoirs du Cycle Féminin.

 

C’est là que je me rappelle cette cliente qui me disait : « Ne viens pas surtout pas me parler de beauté, de rituel, de sagesse… moi, je n’arrive pas à dormir la nuit parce que je transpire ma vie et que mes draps sont entièrement trempés. ». Ceci est aussi une réalité : plusieurs femmes vivent des signes très intenses de cette transition hormonale, de ce passage de vie. Bien sûr que si l’on souffre, on veut trouver la solution la plus rapide pour nous soulager – et les hormones bio-identiques offrent une voie intéressante alternative à l’hormonothérapie conventionnelle, beaucoup plus dangeureuse.


Cependant… saviez-vous que lorsque les surrénales sont en forme, les signes sont beaucoup plus légers voire inexistants ? Car le corps a prévu cette transition, si on sait comment en prendre soin et la faciliter.

 

Saviez-vous que la diminution d’estrogène à elle seule n’explique pas les bouffées de chaleur ? En effet, plusieurs auteurs parlent plutôt de la diminution de la progestérone, ou d’une combinaison de diminution de l’estrogène avec des facteurs de stress. D'ailleurs, il y aurait quatre types de façons de vivre la transition hormonale de la périménopause et pour plusieurs d'entre nous, les estrogènes augmentent de façon significative avant de diminuer ! Ceci peut également amener plusieurs désagréments qu'on confond avec une baisse des estrogènes.

 

Saviez-vous que les carences en vitamine D jouaient un rôle très important dans l’équilibre hormonal et que la recherche démontre que la supplémentation peut diminuer de façon importante les symptômes ? Sa capacité de réguler le cortisol joue elle aussi un rôle, réduisant le stress pour le corps et diminuant de ce fait les bouffées de chaleur. Actuellement, prendre 15 min de soleil entre 11h et 3h peut augmenter significativement votre vitamine D. Sinon, je n'hésite pas à donner de la supplémentation jusqu'à 4000 UI par jour à mes clientes. 


Saviez-vous que les acides gras Omega 3 peuvent réduire les bouffées de chaleur et les états dépressifs chez plusieurs femmes en transition de ménopause ?  Cette étude en fait état.

 

Saviez-vous que la santé de notre microbiote joue aussi un rôle dans l’intensité des signes de la périménopause ? C'est pourquoi il est important de consommer des fibres et des aliments contenant des prébiotiques ( nourriture à bactéries probiotiques. Les sucres complexes - polysaccharides -des légumes-racines, par exemple, en contiennent souvent). Un intestin en santé contribue donc à notre équilibre hormonal.

 

Et en terminant… saviez-vous que des études ont révélé que les plantes médicinales avaient un effet comparable à l’hormonothérapie de remplacement pour alléger les désagréments de la ménopause ?

Il faut savoir que malgré ce qu’on en entend, le passage de la phase fertile à la ménopause n’est pas “carré” : nos ovaires n’arrêtent pas de fabriquer des estrogènes tout d’un coup, nous laissant avec des symptômes parfois débilitants. En fait, la nature a prévu le coup pour que la transition se fasse en douceur. Comme il n’est pas dans notre  « nature de femme » de souffrir lors de nos menstruations ou de vivre une phase prémenstruelle difficile, il n’est pas dans notre “nature de femme” de vivre l’enfer et de suer notre vie en périménopause. Les ovaires ne sont pas les seules à fabriquer des estrogènes : en effet, les surrénales, le foie, les tissus adipeux et même le cerveau peuvent fabriquer ces hormones si précieuses à notre équilibre.

 


Sarah-Maria LeBlanc

Sagesse et Pouvoirs du Cycle Féminin, nouvelle édition

Dans mon mini-cours « Accompagner la périménopause », je vous parle de ma vision de la périménopause et de la ménopause et de comment accompagner cette transition avec les plantes médicinales. C’est un MUST, soit pour commencer à se préparer ( selon l’herboriste Susun Weed, on devrait s’y mettre dès la trentaine !) ou pour s’accompagner dans ce qu’on vit au présent.